Répertoire hydrographique (1992-1996)
Lac de barrage n° 2. Huile, acrylique, encre et crayons sur papier Arches, 76 X 56 cm, 1992
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Tableau d'assemblage. Huile, acrylique, encre et crayons sur papier Mayfair, 66 X 51 cm, 1993
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Pluies acides n° 1. Huile, acrylique, encre et crayons sur papier Mayfair, 66 X 51 cm,
1992 |
Pluies acides n° 2. Huile, acrylique, encre et crayons sur papier Arches, 76 X 56 cm, 1992
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Lac d'origine tectonique. Huile, acrylique et crayons sur papier, 8 X 3 pieds, 1992
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Lac d'origine volcanique. Huile, acrylique et crayons sur papier, 8 X 3 pieds, 1992
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Lac altéré par les pluies acides. Huile, acrylique et crayons sur papier, 10 X 4 pieds, 1992
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Lac des régions endoréiques. Huile, acrylique et crayons sur papier, 8 X 3 pieds, 1992
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Lac artificiel. Huile, acrylique et crayons sur papier, 10 X 4 pieds, 1992
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Lac en voie d'assèchement. Huile, acrylique et crayons sur papier, 10 X 4 pieds, 1992
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Lac d'origine calcaire. Huile, acrylique et crayons sur papier, 8 X 3 pieds, 1992
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Lac d'origine glaciaire. Huile, acrylique et crayons sur papier,
8 X 3 pieds, 1992 |
Répertoire hydrographique. Installation, Musée d'art contemporain des Laurentides, procédés divers, 4.6 X 20 X 16 mètres, 1994
Répertoire hydrographique propose la mise en scène d'artefacts autour de l'idée de lac. Les dix grands dessins au mur racontent, d'une part, l'origine géologique des lacs (lacs de barrage, d'origine volcanique, endoréisme, tectonique, glaciaire ou karstique) et, d'autre part, l'historicité de ceux-ci ( lacs asséché, artificiel, acidifié ou site d'enfouissement). Ils sont des paysages, espaces familiers d'une géographie accessible. Traités par motifs cartographiques, majestueux dans leur verticalité, ils sont un espace de plaisir et de paix intérieure: le spectateur s'y reconnaît.
Confrontées à cette poésie, les vingt vitrines côtoyant les dessins proposent une iconographie inaccessible parce que trop spécialisée ou trafiquée. Cette cartographie utilisant des documents réels nous montre une image abstrayant une réalité géologique ou historique. Le spectateur ainsi plongé dans une poésie de détournement, se voit contraint à une lecture-construction libre. Cette confrontation entre géographie familière et cartographie inabordable crée le sens et amène une situation d'émotion reliée à l'aliénant.
Au sol, s'étale l'immense collectionne petites plaquettes relatant l'histoire des lacs. Cette limnologie fictive, dont on peut imaginer les artefacts recherchés et recueillis patiemment au fil des ans pour leur valeur documentaire, est présentée sous vitrine, lui conférant ainsi le statut de collection de grande valeur.
Cette collection, preuve irréfutable que ces lacs ont déjà existé, est d'un ordre tout à fait fictif et, parce qu'elle utilise plusieurs documents réels, elle nous propose un étroit rapport entre réalité et création. Ces petits objets choisis sont classés et alignés méthodiquement dans un espace silencieux et aseptisé où se déroule le temps… un voyage chevauchant quelques siècles. C'est l'histoire d'un collectionneur-chercheur, compulsif et fasciné, en quête de comprendre l'état actuel. Pour celui-ci, la recherche des artefacts est un travail sans fin, et la collection, étouffant dans son lieu privilégié, s'étend sans cesse et doit obligatoirement s'installer dans un lieu ouvert. Il y a donc, dans cet espace, l'image d'un possible mouvement. Le collectionneur voudrait étaler et tout envahir pour nous faire voir et sentir une urgence. La collection, porteuse de son propre échec, n'y arrivera jamais.
La mise en scène de ce répertoire devient donc un lieu en mouvement, et son historicité, un système ouvert vers le passé et vers l'avenir. Installer ce répertoire suppose un travail préalable de ramassage, triage, choix arbitraire des artefacts, classement, mise en place, numérotage et catalogage. Le collectionneur classant la fiction, ordonne sa pensée. L'objet de sa taxinomie se construit en système utopique. La collection installée n'est donc plus un objet mais devient une situation.
La mise en place de ces artefacts nous propose un environnement muséologique parce qu'il est un lieu d'observation de l'histoire humaine à travers son histoire hydrographique. C'est un lieu de mémoire, une poésie du passé, une question sur le présent et une peur pour l'avenir.
Confrontées à cette poésie, les vingt vitrines côtoyant les dessins proposent une iconographie inaccessible parce que trop spécialisée ou trafiquée. Cette cartographie utilisant des documents réels nous montre une image abstrayant une réalité géologique ou historique. Le spectateur ainsi plongé dans une poésie de détournement, se voit contraint à une lecture-construction libre. Cette confrontation entre géographie familière et cartographie inabordable crée le sens et amène une situation d'émotion reliée à l'aliénant.
Au sol, s'étale l'immense collectionne petites plaquettes relatant l'histoire des lacs. Cette limnologie fictive, dont on peut imaginer les artefacts recherchés et recueillis patiemment au fil des ans pour leur valeur documentaire, est présentée sous vitrine, lui conférant ainsi le statut de collection de grande valeur.
Cette collection, preuve irréfutable que ces lacs ont déjà existé, est d'un ordre tout à fait fictif et, parce qu'elle utilise plusieurs documents réels, elle nous propose un étroit rapport entre réalité et création. Ces petits objets choisis sont classés et alignés méthodiquement dans un espace silencieux et aseptisé où se déroule le temps… un voyage chevauchant quelques siècles. C'est l'histoire d'un collectionneur-chercheur, compulsif et fasciné, en quête de comprendre l'état actuel. Pour celui-ci, la recherche des artefacts est un travail sans fin, et la collection, étouffant dans son lieu privilégié, s'étend sans cesse et doit obligatoirement s'installer dans un lieu ouvert. Il y a donc, dans cet espace, l'image d'un possible mouvement. Le collectionneur voudrait étaler et tout envahir pour nous faire voir et sentir une urgence. La collection, porteuse de son propre échec, n'y arrivera jamais.
La mise en scène de ce répertoire devient donc un lieu en mouvement, et son historicité, un système ouvert vers le passé et vers l'avenir. Installer ce répertoire suppose un travail préalable de ramassage, triage, choix arbitraire des artefacts, classement, mise en place, numérotage et catalogage. Le collectionneur classant la fiction, ordonne sa pensée. L'objet de sa taxinomie se construit en système utopique. La collection installée n'est donc plus un objet mais devient une situation.
La mise en place de ces artefacts nous propose un environnement muséologique parce qu'il est un lieu d'observation de l'histoire humaine à travers son histoire hydrographique. C'est un lieu de mémoire, une poésie du passé, une question sur le présent et une peur pour l'avenir.
Répertoire hydrographique… la réserve. Procédés divers, 155 X 140 X 86 cm, 1994
Répertoire hydrographique… la réserve appelle un regard intime sur une collection d'environ 800 artefacts, petites plaquettes relatant une limnologie fictive. Ce meuble-classeur a été conçu expressément pour abriter la réserve d'une collection qu'on imagine beaucoup plus imposante. En effet, la numérotation du contenu de chaque tiroir nous laisse supposer l'existence de beaucoup d'autres artefacts ne figurant pas dans cette réserve.
Répertoire hydrographique (en partie) et travail in situ. Museo del Chopo, Mexico, 1996